गगनयान
Gaganyaan

L’aventure indienne du vol habité

 

Antoine Meunier



Lancer un homme dans l’espace nécessite de posséder un haut degré d’excellence technologique en matière de fuséologie.

Pour la Russie et les Etats-Unis, il a fallu attendre environ 15 ans après la Seconde guerre mondiale. Durant plus de quarante ans, il n’y eut ainsi que deux pays capables d’envoyer par eux-mêmes des hommes dans l’espace. Il a ensuite fallu attendre 43 ans pour que la Chine monte sur la troisième marche du podium.
Et depuis maintenant presque deux décennies, c’est au tour de l’Inde de travailler à la mise au point de son propre véhicule habité, le vaisseau Gaganyaan. Il doit pouvoir emmener jusqu’à trois hommes dans l’espace pour un voyage orbital de quelques jours en orbite autour de la Terre.
Juste derrière la Chine, la patrie de Ghandi a travaillé avec acharnement depuis six décennies pour devenir une puissance spatiale dominante. Et elle se prépare à accomplir son grand dessein : parvenir elle aussi à envoyer des êtres humains à la conquête du cosmos et sur la Lune à l’horizon 2040. Cet ouvrage se propose de dresser un premier aperçu de l’exploration spatiale habitée telle que l’envisage l’Inde pour les vingt prochaines années.



L'homme-clé

Qu’il s’agisse de Wernher von Braun, Sergueï Korolev, Tsien Hsue-shen ou encore Jacques Blamont, chaque grande puissance spatiale a son père fondateur. En Inde, l’homme-clé de l’espace se nomme Vikram Ambalal Sarabhai. Homme à l’esprit visionnaire, Sarabhai comprend très rapidement qu'avant d’explorer le cosmos, le spatial doit être avant tout un outil de développement social et économique.
Plus d’un demi-siècle après sa mort, le processus qu’il a enclenché s’avère absolument vital pour l'organisation du programme spatial du pays.
C'est Satish Dawan qui permettra à l'ISRO de mettre au point ses premiers lanceurs dont le SLV, l’ASLV et le PSLV. Après son décès en 2002, la base de lancements de Sri Harikota est rebaptisée Centre spatial Satish Dhavan (ISRO).

La saga des lanceurs

La plus ancienne trace d’activité spatiale en Inde remonte à
1961. Une première équipe d’ingénieurs et de techniciens est constituée pour se familiariser avec l’assemblage des fusées-sondes. Le 21 novembre 1963, sur le site de lancements de Thumba, une première fusée Nike-Apache est tirée. Pour rejoindre son pas de tir, elle fut transportée… sur une charrette à taureaux !

Le 19 avril 1975, le premier satellite indien, Aryabhata, développé par l’ISRO, est mis en orbite par un lanceur soviétique: 360 kg pour un diamètre de 1,4 m; une puissance électrique totale de 46 Watts. A bord, se trouvent trois expériences destinées à mesurer les rayonnements gamma, X et ultraviolet.

Comme tout pays y ayant accès, l’Inde utilise le savoir acquis pour sa propre dissuasion. Ainsi, le SLV a servi de base technologique pour la mise au point des deux premiers missiles stratégiques indiens, Agni I (700 km de portée) et Agni II (2000 km). Les premiers lanceurs civils sont dérivés de missiles stratégiques.

Un vaisseau pour les vyomanautes

Cinquante ans plus tard, Gaganyaan est un vaisseau de 7,5 t pouvant théoriquement accueillir trois cosmonautes pour une mission d'une durée pouvant aller jusqu'à une semaine. Cependant, seulement deux passagers occuperont la capsule pour une durée maximum de trois jours. Le vaisseau utilisera le LVM-3 comme fusée porteuse.
Au-delà des vols d'essais, il est envisagé une mission cargo (G4) vers l’ISS puis ce qui semble être la toute première mission cargo (G5) vers la future station indienne peut-être à partir de 2028.
Et alors que des cosmonautes chinois arpenteront le sol sélène, selon toute vraisemblance avant 2030 (au coude-à-coude avec leurs collègues de la NASA et de l'ESA), leurs homologues indiens pourraient peut-être leur emboiter le pas vers 2045...

Un objectif prioritaire

Le premier objectif du programme spatial habité indien n’est pas une surprise. Il s’agit de la mise en place d’une station spatiale. Techniquement, l’Inde ne dispose évidemment pas des moyens lui permettant de concevoir une structure équivalente à celle de la Station spatiale internationale (ISS) ni même de la station spatiale chinoise (CSS) ou Tiangong-3. La structure en question, si elle voit le jour, pourrait comporter jusqu’à cinq modules pressurisés équipés d’un total de douze panneaux solaires . Ce complexe sera assemblé sur orbite au moyen de deux lanceurs LVM-3 et de trois exemplaires de la future NGLV, en fonction bien sûr de sa disponibilité attendue au mieux d’ici le tout début de la prochaine décennie. Baptisée Bharatiya Antariksha Station (BAS), elle pourrait autoriser des séjours en orbite basse pour une durée maximum de trois semaines .

Les vyomanautes

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140 pages - A5 - en français

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